Multiplication des orchidées  

Copyright  2024 Philippe PRINTANT -  tous droits de reproduction interdits sans l'accord de l'auteur

<

>

^

Les orchidées sont des végétaux qui vivent en symbiose avec un champignon avec lequel elles échangent sucres, sels minéraux… De fait, sans cette rencontre (rare) entre la graine déposée par le vent et ce champignon, la germination échoue systématiquement. C’est pourquoi la multiplication par semis a été longtemps très problématique (et cela le reste encore pour certaines espèces).

Cette symbiose, vitale pour toutes les orchidées durant leurs premières années, devient accessoire ensuite pour les orchidées épiphytes, tropicales.

Ceci explique donc pourquoi la transplantation de nos orchidées terrestres indigènes est vaine : au bout de quelques années, le champignon ne trouvant pas le sol adéquat finit par mourir, puis c’est au tour de la plante.

Actuellement, les techniques de multiplication des orchidées sont les suivantes :

• La division de plantes fortes, dites « mères ». Il faut alors laisser au moins 3 pousses sur chaque nouveau pied pour leur laisser suffisamment de force. C’est la technique pratiquée pour la multiplication de cultivars primés de Paphiopedilum, genre encore réfractaire à toute autre forme de clonage…
• La plantation des « keikis », petites pousses apparaissant parfois quand les floraisons échouent. A pratiquer sur les Phalaenopsis, certains Dendrobiums…
• Le semis en milieu asymbiotique, sur un milieu artificiel, stérile… Cette technique de laboratoire est accessible aux amateurs, bien équipés et soigneux.
• Le clonage de méristèmes: cette autre technique de laboratoire permet de multiplier une plante à l’identique et à l’ « infini », en exploitant des cellules « souches » situées en bout de racine puis en les multipliant sur un milieu artificiel. C’est cette technique qui, utilisée sur les orchidées, a permis de faire chuter leur prix de vente, permettant leur distribution dans des réseaux non spécialisés (jardineries, grandes surfaces…). A noter que certains genres sont encore réfractaires à cette technique ,en particulier les Paphiopedilum.

Flacons de semis asymbiotiques réalisés par des amateurs de l’Association Régionale des Orchidophiles de Strasbourg (SFO - AROS), superbement présentés lors du congrès EOCCE 2018